Que faire après un bac…
Votre choix d’études supérieures est encore flou ? Petit tour d’horizon du baccalauréat général, ses spécialités et les options de carrière qui s’offrent à vous.
3/31/20257 min read


… scientifique ?
Le bac scientifique, que ce soit au Maroc ou en France, est celui qui ouvre le plus de portes, en fac ou en école, et sans se limiter au domaine scientifique. Beaucoup de bachelier.e.s S se tournent vers les prépas scientifiques en vue d’intégrer les meilleures écoles d’ingénieur.e.s locales (EMI, EHTP, etc.) ou internationales (Polytechnique, Centrale…). Au Maroc, certaines écoles d’ingénieur.e.s sont aussi accessibles après le baccalauréat, sur concours : c'est le cas des ENSA, mais sachez que le programme des deux premières années est similaire à celui des prépas. Les INSA en France sélectionnent quant à elles sur dossier : vous éviterez donc le stress du concours et passerez deux années de prépa intégrée.
Pour ce qui est de l’accès aux écoles de commerce, la prépa commerciale reste la voie royale. Les meilleur.e.s étudiant.e.s parviennent à décrocher les écoles de premier rang (ISCAE au Maroc, ou les "Parisiennes" en France, telles que HEC, ESSEC, ESCP-Europe en France, EM Lyon ou encore Edhec).
Les ENCG (neuf écoles publiques) au Maroc, acceptent pour leur part les bachelier.e.s directement à condition de bien se classer au concours d’entrée, le fameux TAFEM. Ces écoles reconnues pour la qualité de leur enseignement offrent des bac+5 dans divers domaines : commerce bien sûr, mais aussi marketing, finance, comptabilité, audit, etc.
Vous pouvez aussi aller vers le privé, avec des business school réputées telles que HEM, ESCA, ou bien des écoles d'ingénieur.e.s, à l'image de l'EMSI, l'ESTEM, etc., toutes reconnues par l'État.
Au Maroc, l’université mène aussi à l’ingénierie au sein des sept FST (facultés des sciences et techniques) qui proposent différentes expertises en fonction des domaines prioritaires de développement. Ouverts aux bachelier.e.s scientifiques ou techniques, ces établissements publics forment à des postes à responsabilité.
D’autres vont opter pour des cursus scientifiques à l’université : mathématiques, chimie, biologie, physique, médecine, pharmacie… Au bout de deux ans de prépa ou de fac, les étudiant.e.s peuvent s’orienter vers une licence ou vers les concours des grandes écoles. Le choix de poursuivre à l’université en master (bac+5) puis doctorat (bac+8) est généralement motivé par la vocation de l’enseignement ou de la recherche. Pour la fac de médecine au Maroc, les seuils de présélection varient d’une université marocaine à l’autre mais il faut entre 14 et 17,5 de moyenne au bac pour être autorisé.e à passer le concours.
En France, les études de médecine commencent avec la PACES qui est la première année commune aux études de santé, au terme de laquelle 30 % des étudiant.e.s en moyenne passent l’étape du concours pour atterrir en deuxième année de médecine.
On retrouve aussi des bachelier.e.s S en économie, droit, architecture, sciences politiques, sciences humaines et sociales, lettres et langues, ou encore dans des études courtes spécialisées type BTS.
… économie et gestion, sciences économiques ou STMG ?
Le bac économie et gestion marocain ainsi que le bac sciences économiques sont assez proches du bac STMG français. Des formations idéales pour intégrer le monde de l’entreprise car elles permettent de comprendre ses aspects économiques et juridiques, et de maîtriser les outils et techniques de gestion, comptabilité, vente et communication.
Donc si vous avez une idée précise du métier de vos rêves, vous pouvez rechercher directement du côté des écoles spécialisées : administration, commerce, communication, informatique, gestion des entreprises, ressources humaines, marketing, comptabilité, carrières sociales, tourisme, logistique, transport, économie, droit… La liste est longue.
Sinon, la spécialité choisie en terminale STMG sera une première orientation : vous pouvez aller vers des BTS, IUT ou DUT en lien avec cette majeure, puis éventuellement en licence et master. Par exemple, si vous avez choisi Mercatique en spécialité, cela débouche généralement sur des formations technologiques commerciales comme management des unités commerciales, négociation et relation client, commerce international, communication, transport, tourisme, marketing, vente, publicité, etc.
Si vous avez un bon niveau en mathématiques et un dossier béton, pourquoi ne pas tenter les prépas économiques et commerciales ? Sachez aussi que certaines écoles de commerce vous accueillent dès la première année.
Exemples d'écoles au Maroc après un bac sciences économiques ou un bac économie et gestion : CPGE (Classes préparatoires aux grandes écoles), ENCG (Écoles nationales de commerce et de gestion), FSJES (Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales), EST (Écoles supérieures de technologie)...
Exemples d’écoles en France après un bac STMG : EGC (Écoles de gestion et de commerce) ESC (Écoles supérieures de commerce), DCG (Diplôme de comptabilité et de gestion), gestion hôtelière, diplôme d’État dans le social...
... économique et social ?
L’université est la voie la plus fréquente pour les bachelier.e.s ES. Cette filière est une spécificité du système éducatif français. Que vous souhaitiez devenir journaliste, ingénieur.e ou kinésithérapeute, la filière économique ouvre presque toutes les portes. Ce bac permet d’acquérir des qualités littéraires autant que scientifiques, qui sont très appréciées en sciences humaines (sociologie, psychologie, histoire, géographie), mais c’est en économie, droit, gestion et sciences sociales que l’on retrouve le plus souvent les bachelier.e.s ES. D’où le succès de la licence AES (administration économique et sociale) qui regroupe ces quatre spécialités.
La filière juridique est d’ailleurs l’une des plus prisées par les bachelier.e.s ES qui choisissent la fac pour mener au notariat, aux ressources humaines, au conseil aux entreprises...
La solide culture générale offerte aux élèves de filière économique leur permet également de passer des concours d’écoles de commerce ou d’instituts d’études politiques. L’option économique (ECE) des classes prépa économiques et commerciales est d’ailleurs réservée aux ES.
Un quart des bachelier.e.s ES en France s’orientent vers des BTS ou DUT, pour un parcours plus spécialisé dès le début des études.
Fait étonnant, le paramédical est aussi une voie qui attire de plus en plus les ES pour devenir orthophoniste, kinésithérapeute, infirmier.e…
… littéraire ?
Beaucoup de littéraires opteront pour des études en lien avec ce domaine, avec une prédilection pour l’université : lettres, langues, littérature étrangère, sciences du langage ou traduction. Les étudiant.e.s auront ensuite la possibilité de se professionnaliser en licence pro ou en école spécialisée dans les métiers de la culture (métiers du livre, musées et galeries d’art, salles de spectacles et festivals – voir le master spécialisé en muséologie ou médiation culturelle de l’Université Mohammed V de Rabat) ou de l’écriture (journalisme à l’ISIC). La traduction et l’interprétariat sont aussi très prisés, avec des cursus spécialisés comme à l’École supérieure Roi Fahd de Tanger. Dans toutes ces disciplines, certain.e.s iront jusqu’au doctorat, en vue d’enseigner dans le supérieur ou/et de s’engager dans la recherche.
La voie royale dans ce domaine reste la prépa littéraire française (khâgne, hypokhâgne) : deux ans pour préparer les concours d’entrée à des écoles formant à la recherche, à l’enseignement supérieur ou à de hauts postes administratifs. Cette formation prépare aux concours de l’ENS (École normale supérieure), des ESC (Écoles supérieures de commerce et de gestion) et de certains IEP (Instituts d’Études politiques).
Mais le bac littéraire est aussi un bac général qui offre des possibilités de cursus toujours plus diverses. Vous pouvez ainsi aller vers les sciences humaines et sociales : philosophie, histoire, histoire de l’art, psychologie, sociologie, archéologie, géographie… Les plus créatif.ve.s se tourneront vers les arts : arts vivants (théâtre, danse, musique, etc.), arts plastiques, mode, design, architecture… L’ISADAC (Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle) forme aux métiers du théâtre et est accessible sur concours.
La communication, le marketing et la publicité sont aussi des domaines où les littéraires sont très apprécié.e.s pour leur créativité. Notez également que le droit ou les sciences politiques sont des voies où les littéraires peuvent exceller car les dissertations sont nombreuses dans ces filières et un bon niveau à l’écrit est un atout important. Au Maroc, l’EGE (École de gouvernance et d’économie) et l’UIR (Université internationale de Rabat) proposent un cursus en sciences politiques.
…artistique ?
La filière Arts appliqués du système marocain est similaire au baccalauréat technologique Sciences et technologies du design et des arts appliqués (STD2A) qui existe depuis 2011 en France. Ce type de formation fait la part belle au graphisme, volume, dessin et expression artistique en général. Idéal pour aller vers des métiers créatifs ou une carrière artistique.
Les lettres et sciences humaines (université), les Beaux-arts (Tétouan ou Casablanca), la communication visuelle (Studio M Casablanca), le design, la mode (collège Lassalle), le cinéma (ESCA Casablanca, ESAV Marrakech), ou encore l’architecture (ESA Casablanca, ENA Rabat) sont les domaines les plus courus de cette filière, avec des formations accessibles directement après le bac, généralement sur dossier. À noter que de plus en plus d’élèves de cette filière se tournent aussi vers la communication, le journalisme ou la gestion de projets culturels, notamment après une licence.
En France, le choix est plus large, de la licence d’Arts plastiques à l’université, aux écoles spécialisées telles que les Beaux-arts, La Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son, CIFACOM (École du graphisme, du multimédia et de l’audiovisuel), Creapole (design et création), etc.
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